L’arnaque des stages

Je débute mes articles traduits par ce post de Sarah Kendzior, qui écrit principalement sur l’économie, l’exploitation et les hautes études, entre autres. Vous trouverez dans sa bio ses différents sujets de prédilecion et les journeaux pour lesquels elle écrit.

Ce post en particulier est une réponse à l’article de Thomas Friedman, dans lequel il explique que ce qui empêche un jeune demandeur de stage de trouver un travail est le manque de compétence, et le fait de ne pas savoir se vendre dans le CV. Il blame en réalité le demandeur de stage qui a fait des études et non pas les employeurs capricieux.

Cherchant un job en ce moment même, je vois toutes les portes se refermer sur moi parce que je n’ai pas « trois ans d’expérience exigées », « des connaissances de bases en ~ajoutez les sujets les plus farfelus qui ne s’apprennent en réalité que sur le tas et non pas à l’école~ »… les refus se multiplient parce que je ne suis pas formée dans tout les domaines possible et n’ai pas 5 ans d’expérience de travail derrière moi. Tout ce que j’ai pu accomplir à coté n’a aucune importance aux yeux des futurs employeurs.

De la même façon, une amie a eu énormément de mal à se trouver un stage universitaire, parce qu’il fallait qu’il soit payant, et même maintenant qu’elle l’a, savoir que son salaire pour 35h par semaine représente presque trois fois moins qu’un temps plein ordinaire, alors qu’un mi-temps de 12h par semaine m’a permis de recevoir près de deux fois plus par mois l’été dernier n’est pas pour l’enchanter. Un statu différent pour un travail qui reste le même peu importe les-dits status à de quoi révulser. L’expression « stagiaire = exploité » prend tout son sens.

Voici la traduction :

Thomas Friedman écrit sur l’ecroquerie des stage. Il a bénéficié de cette escroquerie, c’est pourquoi il ne l’appelle pas escroquerie.

Voila comment l’escroquerie des stages fonctionne. Ce n’est pas à propos d’un manque de compétence. C’est à propos d’un manque de moralité.

1) Rendre les hautes études nulles en redéfinissant les « compétences » comme étant acquises par l’entreprise spécifiquement. Dire aux jeunes qu’ils n’ont aucunes compétences.

2) Ayant rendu les compétences hors-sujets, demander de l’expérience. Faire du stage l’unique voix vers l’expérience. Faire des stage des emplois non-rémunérés, ne les rendant accessible qu’aux riches.

3) Finir sur les jobs pour jeunes diplômés. Dire aux étudiants que les compétences sont hors de propos. Dire aux non-étudiants qu’ils n’ont aucun moyen d’obtenir des compétences.

4) Pendant que les riches progressent sur le plan professionel, les étudiants de moyenne et pauvres classes prennent des job dans la fonction publique pour rembourser les emprunts fait pour leur éducation.

5)Faire que les jobs à mi-temps ne comptent pas sur le CV. Engager sur le prestige, non pas sur les compétences ou le niveau d’étude.

6) Punir au maximum les jeunes qui ne trouvent aucun job. Les rendre intouchables – inengageables.

7) Dire au aux jeunes riches qu’ils sont « privilégiés » d’avoir l’opportunité de travailler 40h/semaine gratuitement. Ne pas leur dire quel genre de « privilège » c’est.

8) Faire expliquer ce status quo par des stagiaires non-payés ou par les personnes engageant les-dits stagiaires. Ils vous diront que c’est de votre faute.

9) Jeunes gens, ce n’est pas de votre faute. Parlez. Battez-vous. Mettez en faillite l’économie basée sur le prestige.